Le début du règne de Louis XIV (de 1643 à 1660) est une période de paix religieuse, mais à partir de 1660, lorsque Louis XIV exerce personnellement le pouvoir, l’édit de Nantes est appliqué de façon restrictive. En 1680, les persécutions commencent. Les dragons répandent la terreur pour obtenir des conversions forcées, c’est le temps des dragonnades. En 1685, le roi signe à Fontainebleau l’édit de révocation de l’édit de Nantes. Il considère que la plupart des protestants sont devenus catholiques.
Tolérance
L'Edit de Nantes (1598)
Par Henri IV
Le massacre de la Saint-Barthélemy - 1572
Révocation
de l'Edit de Nantes
PAR LOUIS XIV (1685)
Entre 1562 et 1598, les guerres de religions divisent le royaume. Les protestants s’en prennent aux biens d’Église, aux vitraux, aux objets sacrés… Les catholiques ripostent en tuant, en exécutant, dans une logique de l’exécration et du massacre. (https://rcf.fr/culture/histoire/l-edit-de-nantes)
Signé en avril 1598 par le roi de France Henri IV, l’Édit de Nantes marque la fin des guerres de religion entre catholiques et protestants. Doté d’une double portée, à la fois réelle et symbolique, il est considéré comme un véritable tournant historique.
La révocation ne peut être prononcée sauf par un nouvel édit, signé par le roi. Ce sera donc l’Édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV en 1685. Les pasteurs doivent partir, de nombreux protestants s’exilent. Pour autant, les communautés ne disparaissent pas.
L’édit de Fontainebleau, signé par Louis XIV le 18 octobre 16851, révoque l’édit de Nantes par lequel Henri IV, en 1598, avait octroyé une certaine liberté de culte aux protestants. Cet Commenté [f1]: si possible édit de Fontainebleau est plus connu sous l’appellation non officielle de « révocation de l’édit de Nantes.
(ref https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_de_Fontainebleau_(1685))
Premier Refuge huguenot au XVIe siècle © Musée Virtuel du Protestantisme (https://www.museeprotestant.org)
Premier Refuge huguenot au XVIe siècle
Une première vague de départ, appelée Premier Refuge, a lieu dès le XVIe siècle. Dès les premières persécutions de 1560, et surtout après la SaintBarthélemy, des fugitifs quittent le royaume pour Genève, l’Angleterre ou les Provinces-Unies. Dans ce dernier pays, ils retrouvent d’autres réfugiés, des Flamands de langue française qui avaient créé les premières églises wallonnes. Une diaspora française s’installe.
Calvin encourage ces départs au nom de leurs vertus religieuses (« que ceux qui croient de n’avoir pas la force de témoigner de leur foi s’exilent »), Théodore de Bèze invoque « l’universelle proximité du ciel nul n‘ayant de cité permanente »..
Le Refuge Huguenot
L’exode des huguenots français vers les pays protestants afin d’échapper
aux persécutions est un événement capital de l’histoire européenne. De
1560 à 1760, cette diaspora a concerné plus de deux cent mille huguenots
qui ont pris le chemin de l’exil par fidélité à leur foi.
Les refuges proches des protestants français après la Révocation © Musée du Désert
Le Grand Refuge
Après l’édit de Nantes, les départs diminuent fortement, certains émigrés rentrent même en France. Mais chaque crise (la prise de La Rochelle, les dragonnades du Poitou de 1681) entraîne de nouveaux départs, bien qu’un édit royal (en 1669 renouvelé en 1682, étendu aux « nouveaux convertis en 1686) leur interdise de « s’établir en pays étranger ». La courbe de l’exil atteint son pic à la révocation de l’édit de Nantes de 1685, diminue au cours de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697), et grimpe à nouveau après l’échec de la guerre des Camisards (1702-1704). Certains partent encore après la mort de Louis XIV (1715), la Régence n’ayant rien changé à la législation et les épisodes de répression n’ayant pas cessé. Aux trois pays du premier Refuge s’ajoute l’Allemagne, en particulier l’électorat de Brandebourg (la future Prusse) et celui de Hesse-Cassel, qui attirèrent l’excès de réfugiés de passage en Hollande et surtout en Suisse et Genève. On note des départs pour les pays scandinaves et même la Russie. Les épopées vers le Cap de Bonne-Espérance et vers les colonies anglaises du Nouveau Monde ont souvent été décrites.
Cette deuxième vague constitue le Grand Refuge : de 1680 à 1715, 180 000 Français quittent leur pays, constituant le plus massif mouvement de migration de l’histoire de la France moderne.
Les voies de sortie
Plus de 100 000 personnes ont franchi les frontières entre 1685 et 1687.
Dès 1669, Louis XIV interdit l’émigration des réformés, interdiction renouvelée dans l’édit de révocation lui-même : les hommes pris étaient envoyés aux galères et les femmes en prison. Les voies de sortie étaient surveillées.
La mer, à partir des ports de Bordeaux, La Rochelle, Dieppe, Rouen est facile à franchir, des chaloupes viennent chercher les fugitifs et les déposent à bord de vaisseaux anglais, hollandais ou danois ancrés au large. Les navires repartent avec quelques passagers officiels, les pasteurs, et surtout avec de nombreux clandestins voyageant au fond des cales dans des conditions épouvantables, après avoir payé de grosse sommes aux passeurs. Souvent les tentatives échouent, après dénonciations.
La Normandie à partir des ports de Dieppe et Rouen voit passer le plus gros contingent, la proximité des ports anglais et des îles normandes facilitant ces passages.
Ceux du Sud se dirigent parfois vers Bordeaux, de là vers l’Angleterre, parfois ver le Nouveau Monde. La majorité s’embarquent par Marseille, voire Nice, se dirigent vers Gênes, et, de là, par terre vers Turin puis Genève.
La voie de terre a été empruntée par les nombreux huguenots du Dauphiné, Vivarais, Cévennes, Languedoc, Provence, ainsi que des villes piémontaises sous domination française, qui se dirigent vers les cantons suisses francophones, la République de Genève, la principauté de Neuchâtel.
Les protestants de Bourgogne, Champagne, Lorraine se dirigent vers les pays rhénans. Les itinéraires se heurtent aux obstacles naturels, surtout le Rhône, les ponts étant rares. Le Jura, pour aller à Lausanne, est difficile à franchir, Montbéliard étant français et les gorges du Doubs n’ont que de rares ponts. La surveillance est forte, mais « avec de l’argent on passe le Rhône partout » témoigne un batelier.
À Lyon, importante plate-forme de passage, il est facile de se fondre dans la grande ville, de recruter contre de l’argent un passeur – plus ou moins sûr – et d’attendre une occasion. Des marchands étrangers vont jusqu’à venir dans des foires prendre en charge des fugitifs qu’ils conduisent à Lyon. On marche de nuit, on se cache de jour, on se déguise en mendiant, en colporteur ou en vendeur de chapelets. On contrefait les malades, les muets, les fous. Les morts n’étaient pas rares, de fatigue, faim, froid. Tout ceci est risqué, les arrestations fréquentes avec condamnation aux galères, les passeurs peuvent être pendus. Des guides manuscrits indiquent les itinéraires et les lieux de passage, parfois les personnes auxquelles on peut demander de l’aide.
La frontière du Nord recèle de nombreux pièges compte tenu de la géographie enchevêtrée et mouvante entre localités occupées par des garnisons françaises ou hollandaises. Ceux qui sont pris doivent abjurer pour être libérés. Solitaires, ou voyageant en petits groupes de parents, amis ou voisins, souvent les hommes partent en avant pour préparer le lieu d’accueil, femmes et enfants suivant plus tard.
Les réfugiés trouvent souvent dans les villes européennes un cousin ou un voisin, surtout pour ceux de la « deuxième génération ». À leur arrivée dans le pays étranger, les huguenots ont le devoir d’aller au temple, d’assister au prêche. La plupart ayant été obligé d’abjurer en France, ils doivent être « réconciliés » au terme d’une cérémonie publique de « reconnaissance » de leur faute.
L’accueil dans les pays du Refuge
La communauté de religion facilite la qualité de l’accueil. Partout se manifestent un élan de compassion et un grand effort d’assistance.
Différentes structures administratives sont créées, en particulier en Suisse, pour répondre aux besoins immédiats de ces réfugiés dont la situation matérielle est très souvent proche de la misère : hébergements, transports, aide financière directe. Pour récolter l’argent, des journées de prière, des loteries sont organisées par les paroisses. Mais la charge pouvant être jugée trop lourde, les réfugiés sont encouragés, parfois contraints, à trouver d’autres lieux de replis : ainsi la Hollande et la Suisse sont surtout des lieux de transit, encourageant les réfugiés à se diriger vers les pays germaniques où les conditions d’accueil sont les plus favorables.
Mais les tensions n’ont pas manqué, et contrairement à une historiographie protestante bienveillante, le Refuge n’a pas toujours été une aventure positive. Passée la première émotion, le poids de l’émigration devenait de plus en plus lourd, et les opinions publiques pas toujours compréhensives : craintes de concurrence pour les commerçants et artisans, tous étaient jaloux des exemptions d’impôts, ou encore oppositions culturelles, les protestants du Nord n’appréciant pas toujours ces méridionaux expansifs.
Émigration des protestants français vers les pays de Refuge (fin XVIIe siècle) © Musée Virtuel du Protestantisme
Nombre de réfugiés et pays d’accueil
Il est difficile d’évaluer le nombre de réfugiés à la fin du XVIIe siècle. Certains chiffres sont fantaisistes, allant jusqu’à 2 millions. Voltaire l’estime à 800 000. Les huguenots ont tendance à l’augmenter, les catholiques à le ramener autour de 50 000 ne serait-ce que pour réduire l’importance de la ponction effectuée sur l’activité de la population du royaume. Le chiffre de 160 000 à 200 000 est actuellement admis, soit 25% de la population protestante estimée à 800 000. On rappelle le statut spécial des pasteurs, qui avaient à choisir entre la conversion ou l’exil, ce dernier étant interdit à leurs fidèles : 80% des pasteurs s’exilèrent.
Selon les pays d’accueil, les chiffres suivants peuvent être retenus :
Suisse et Genève
60 000 réformés
particulièrement ceux du midi seraient passé par la Suisse où ils ont été généreusement assistés. Le point principal de passage est Genève Seulement 20 000 s’y seraient fixés.
Provinces-Unies
70 000y sont accueillis
première terre de refuge, du fait de la facilité d’accès, d’une tradition séculaire de liberté, de structures d’accueil avec les églises wallonnes, 70 000 y sont accueillis, mais il est difficile de savoir le nombre de ceux qui y restèrent, Amsterdam étant avec Francfort la plaque tournante du Refuge.
Angleterre
40 000 à 50 000 huguenots recueillis
originaires des provinces maritimes. Les églises fondées lors du premier Refuge au XVIe siècle, persécutées sous Marie Tudor, avaient retrouvé leurs droits sous Elizabeth.
Allemagne
environ 44 000 huguenots
se fixèrent définitivement, essentiellement dans les principautés calvinistes : 20 000 en Brandebourg dont le Grand Électeur a publié l’Édit de Potsdam (1685 particulièrement attractif, la Hesse-Cassel dont le landgrave promulgue dès avril 1685 un édit d’accueil et privilèges, mais aussi le Palatinat, le comté de Lippe. Plus tard, sous la pression des réfugiés, des états luthériens acceptent de les recevoir : Bayreuth, Hesse, Darmstadt ; ou des villes : Stuttgart, Nuremberg.
LA CONDAMNATION AUX GALERES (REF https://www.museeprotestant.org/notice/la-condamnation-aux-galeres/)
Près de 1550 « galériens pour la foi », condamnés pour n’avoir pas voulu renier leur foi, ont passé jusqu’à trente années de leur vie aux galères.
Quarante galères sous Louis XIV ont besoin de rameurs
Les galères ont davantage servi d’établissement pénitencier que de navires de guerre. Elles ont été supprimées en 1748, remplacées par des bagnes dans les ports militaires ou les arsenaux.
Le roi Louis XIV a quarante galères, trente-quatre sont basées à Marseille ; il faut deux cent soixante rameurs sur une galère normale, les tribunaux doivent en fournir les effectifs. Cependant les protestants ne sont pas condamnés par besoin de main d’œuvre, mais pour faire des exemples, pour faire peur. LA PEINE DE MORT (REF https://www.museeprotestant.org/notice/la-peine-de-mort/) Peine de mort pour les pasteurs qui rentrent en France, pour les passeurs qui ont aidé à quitter le royaume, pour les fidèles surpris dans une assemblée clandestine.
LA PEINE DE PRISON (REF https://www.museeprotestant.org/notice/la-peine-de-prison/)
La peine de prison est appliquée surtout aux femmes et aux enfants trop jeunes pour servir aux galères. Mais beaucoup d’hommes furent enfermés de longs mois, certains avant leur départ pour les galères.
À partir de la Révocation de l’édit de Nantes (1685), les protestants qui tentent de quitter la France, s’ils sont arrêtés, sont passibles des galères pour les hommes ou de l’emprisonnement pour les femmes. Il en est de même pour tous ceux qui les ont aidés.
MARIE DURAND (REF https://www.museeprotestant.org/notice/marie-durand-1712-1776/)
Marie Durand est, pour les protestants français, la figure emblématique de la résistance à l’intolérance religieuse, après la révocation de l’Édit de Nantes. PEINES APPLIQUEES AUX PROTESTANTS (REF https://www.museeprotestant.org/notice/peines-appliquees-aux-protestants/) Galère, enfermement, peine de mort.
D’autres huguenots, très minoritaires, s’établirent plus loin : dans les états protestants du nord de l’Europe (Danemark, Norvège, Suède) jusqu’à Saint-Pétersbourg, et outre- mer en Afrique du Sud ou dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord.
Les retours ont été très rares, Louis XIV se méfiant de ces nouveaux convertis susceptibles de créer des désordres dans la France en guerre. Les biens confisqués sont réunis au Domaine, leurs revenus devant servir au développement du catholicisme (écoles, églises, hôpitaux), mais les résultats sont décevants : soit ils ont été vendus avant le départ, soit il s’agit de ventes fictives à des parents ou amis de confiance censés leur faire passer les revenus correspondants. Les procès furent innombrables, la gestion un casse-tête administratif, et au total les gains de cette spoliation furent négligeables.
Tolérance
Accord de Vienne sur le nucléaire iranien - 14 juillet 2015-
L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ou plan d’action conjoint (en anglais : Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA traduit en français par l’International Atomic Energy Agency comme Plan d’action global commun (PAGC); en persan : برنامه جامع اقدام مشترک) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes : les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies — les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni — auxquels s’ajoute l’Allemagne), ainsi que l’Union européenne et l’Iran. Cet accord-cadre a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de faire lever les sanctions économiques qui touchaient le pays.
Après plus d’une décennie de tensions, cet accord est mondialement salué, tout particulièrement par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui espérait y voir un signe d’une meilleure coopération internationale sur les problèmes de sécurité au Moyen-Orient (la seule voix discordante étant Israël). Début 2017, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) valide les engagements iraniens et donne son feu vert à la levée des sanctions.
Conférence de presse du pape François dans l'avion de retour du Japon
Révocation de l'Accord par Donald Trump - 8 mai 2018 -
Le président américain Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de l’accord de Vienne ainsi que le « niveau le plus élevé de sanctions économiques possibles » contre l’Iran. Les autres signataires ont déploré cette décision
Taizé - The Kingdom of God
Crise humanitaire en Syrie
Témoignage d’un prêtre en Syrie, le père Toufic
Témoignage du père Jacques Mourad, ancien otage de Daesh
A la rencontre du père Ziad Hilal, prêtre syrien
http://www.echosdemeulan.fr/a-la-rencontre-du-pere-ziad-hilal-pretre-syrien
Le drame syrien se lit dans le regard des enfants
Le Père Joseph Hanna Ibrahim assassiné
https://oeuvre-orient.fr/actualites/un-pretre-assassine-en-syrie/
Les Kurdes trahis
« Valoriser le dialogue et le respect entre les religions »
Au travers de journées de conférence et de dialogue, de visites de centres religieux et spirituels, de célébrations et de publications, elle s’efforce d’encourager le respect, l’ouverture et la collaboration entre les croyants des différentes traditions religieuses qui coexistent sur le territoire genevois et à proximité. (www.interreligieux.ch)
Prix du dialogue interreligieux
Les Genevois Maurice Gardiol et Eric Ackermann ont reçu le Prix du dialogue des Juifs de Suisse pour honorer leur engagement dans le dialogue interreligieux . Ils acceptent cette reconnaissance du travail réalisé par la Plateforme.
Fraternellement vôtre…
(Tribune de Genève, 22 août 2018, Hafid Ouardiri, Fondation pour l’Entre-Connaissance)
Juifs, chrétiens et musulmans se réclament toutes et tous de la descendance du prophète Abraham… Dans chacune de ces religions, le prophète « Abraham-Ibrahim » a une carte d’identité différente avec quelques signes particuliers qui sont similaires dans les trois religions du Livre.
Soyons ensemble sur ce qui nous unit au lieu d’exacerber à l’extrême nos différences, même si celles-ci sont légitimes, nécessaires et enrichissantes lorsqu’elles sont bien vécues et partagées. Abraham est celui qui a cherché à fuir l’idolâtrie, à la recherche d’un Dieu unique pour toutes et tous. Il a eu Hajjar et Sarah pour épouses qui donnèrent deux fils, Ismaël-Isamaïl et Isaac. De ces deux frères et prophètes, il y eut une grande communauté dont nous sommes les descendants que nous soyons juifs, chrétiens ou musulmans.
Ces jours, les musulmans sont en pleine période de pèlerinage « el-Hajj » et se préparent à célébrer la « fête du sacrifice » (l’Aïd-el-Adha) que l’on appelle souvent à tort la fête du « mouton ». Une caricature qui a la peau dure et qui défigure le sens vrai et profond de ce sacrifice qui se veut être l’expressions d’une soumission active et choisie à Dieu dans tout ce que nous pouvons faire pour honorer l’humanité que nous avons en partage, que nous soyons ce que l’on appelle « les Gens du Livre » ou tout simplement des êtres humains à savoir notre première identité reçue de notre mère Eve et notre père Adam.
On voit bien que le vrai « sacrifice » n’est pas le fait de s’acharner sur « le mouton » pour « l’égorger » (quel horrible verbe), mais plutôt celui de combattre notre ego pour être des égaux et surtout pour être plus fraternels entre tous les humains, comme de véritables semblables.
Car le plus noble d’entre nous auprès de Dieu c’est bien celle ou celui qui est utile et fraternel à l’égard de tous les membres de la famille humaine : c’est-à-dire la famille de Dieu.
Dans la sourate 49 au verset 13, Dieu nous le rappelle : « Ô gens ! Nous vous avons créés d’un homme et d’une femme ; Nous vous avons répartis en peuples et en tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux. En vérité, Dieu est Omniscient et bien informé ! »
La piété dont il s’agit là c’est celle qui dépasse les frontières qu’imposent souvent les religions qui se ferment sur elles-mêmes, enfermant du même coup leurs adeptes qui deviennent les ennemis les uns des autres.
S’entre-connaître, comme Dieu nous invite à le faire à travers ce verset très clair, ce n’est pas s’entre-tuer en son nom comme une certaine « ignorance sacrée » a tendance à vouloir promouvoir cette idée criminelle dans les extrémismes religieux cruellement fanatiques.
Ce qui est la pire manière de croire, que Dieu nous en préserve. En vérité, notre Grand Sacrifice aujourd’hui, plus que jamais, c’est celui d’œuvrer à reconstruire cette fraternité humaine qui est notre meilleure manière de vivre ensemble en paix, très fraternellement, toujours et partout.
Nous avons besoin les uns des autres pour faire face aux différents défis que nous devons relever pour faire en sorte que notre planète et notre Humanité soient protégées car nous en sommes toutes et tous responsables sans distinction de cultures ou de religions
Le dialogue interreligieux n’est aujourd’hui plus une option, mais une nécessité vitale, pour garantir le vivre ensemble au sein de nos sociétés et lutter contre la violence et la peur.
Mais comment s’ouvrir à l’autre tout en demeurant ancré dans sa foi ?
C’est le défi auquel veut répondre l’association Coexister, rassemblant des jeunes de différentes religions et convictions, qui veulent déconstruire les préjugés et apprendre à connaître l’autre, en considérant la différence comme une richesse et non comme une menace.